Madness

"wonderful", leur dernier album

Révélé en 1979, lors d'une tournée avec le groupe de ska The Specials, le collectif Madness doit son nom à un vieux titre ska du grand Prince Buster qui fut un pionnier du ska. Le groupe connaît son premier succès jubilatoire avec One step beyond, un instrumental ska au saxo frénétique extrait de l'album du même nom. Devenus plus populaires que les Specials, ils ont laissé quelques titres d’anthologie, dont Our House et One step Beyond. Rythme cadencé, section suivre puissante, cris d’orfraie et style déjanté : le cocktail idéal pour faire pogoter les foules. 1980 sera l'année Madness en Angleterre, chantre d'un revival ska à la sauce blanche populaire. Le charismatique chanteur Suggs et ses joyeux drilles collectionnent les succès avec Absolutely un deuxième album qui contient les inoubliables Baggy trousers et Embarrassement. 2 ans plus tard le phénomène Madness embrase les Etats-Unis avec le pétillant et efficace Our house. En 1984, Barson le clavier de la bande prend la tangente, le groupe continue et après deux bons albums Keep moving et Mad not mad, les nutty boys se séparent en 1986. Ils se reforment en 1992 pour le célèbre concert à Finsbury Park en Angleterre d'où fut tiré l'excellent live Madstock. Entre 1992 et 1999 le groupe sort moult compilations dont les incontournables Total Madness, ou The business. Après 14 ans de silence-studio, les ambassadeurs du ska sont revenus à l'attaque avec l'album Wonderful sorti en 1999, où l'on y retrouve le "nutty sound" des premières années qui fit la gloire du groupe. Certes, la bande est un peu moins folle, le son un peu moins prenant. C’est l’album de la maturité, comme on dit. Mélodieux, réfléchi, posé. Un rock adulte, fait d’histoires anglaises (ambiance Kinks) et de refrains sympas. C’est déjà pas mal, pour une renaissance. A leur crédit, il convient d’ajouter que les membres du groupe semblent toujours aussi pêchus et marrants sur scène.

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